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    Rapa Nui et Tapati, le festival...

    L'île de Paques rien que ce nom, le rêve est permis !! ce n'était pas prévu et ça en est d'autant plus savoureux...considérée comme une région du Chili depuis 1888, elle n'en a pourtant que le nom, l'île est la terre la plus éloignée d'une autre civilisation, un confetti dans l'océan Pacifique, gardant très fortement ancrée sa culture et jonglant parfaitement entre modernité et patrimoine ancestral.

    Comme toutes les îles qui font rêver, le côut de la vie lui, fait pleurer....partant en plein festival annuel, nous nous pensions prévoyant lorsque nous tentons de réserver une chambre une bonne semaine avant le départ...et bien, non, pas de chambre disponible à un prix raisonnable. Alors en bonne résolution, ce sera en tente... pourquoi pas, sympa et économique se dit-on à ce moment là... C'est en arrivant à 2 heures du mat, une belle tourista chopée à Santiago le jour du départ, que l'on découvre un camping sans arbre, une tente tout les mètres... mais la vue face à l'océan est belle, c'est clair !! Crevé, nous verrons demain... Eveillé de bonne heure dans notre cuiseur vapeur personnel, impossible d'agoniser tranquille durant la journée... Une cuisine communautaire des plus ... communautaires (genre impersonelle, chacun sa petite armoire, il y en a plus de 30...!), on vous épargne le chapitre « toilettes » en compagnie de la dame de nettoyage... Vive la promiscuité, pas très cosy tout ça, nous avons donc décidé de changer nos plans... On a opté pour une chambre, pas compliqué puisqu'on cherche dans la seule ville de l'île, Hanga Roa, plutôt un village d'ailleurs, nous ferons de surcroît la connaissance de Maria et de sa famille...oufff, enfin, la posibilité d'être malade en paix , faut quand même pas pousser bobonne dans les... palmiers !!

     

    Tout cet épisode passé, nous avons enfin pu profiter de cette île magique, et du festival Tapati. Pour vous le situer, il s'agit d'une compétition sportive, musicale, esthétique et culturelle entre deux clans représentant chacun une prétendante au titre de reine, Celine Bour Manutomantoma ou  Lilian Pate Muñoz pour cette année. Au programme, course de canoé, repas traditionnel, concours de chants et de danse, peinture corporelles, spectacle d'Haka Pei sur le céro Pui, course de cheveaux montés à cru à des vitesses folles, triathlon,...

     

    Une grosse semaine pour appréhender cette petite île triangulaire de 24kms sur 12kms à son point le plus large, c'est pas mal, sauf qu'avec le festival, difficile de savoir où donner de la tête, faire coucou aux moais le matin, au levé du jour, et être l'invité d'un curranto géant (repas traditionnnel) et de la descente si célèbre de la montagne par des jeunes pascuans sur un traineau fait de tronc de bananier l'après-midi... autrement dit, on en a pris plein la tête, plein le coeur, plein les yeux...

    cette île nous a ému, subjugué, émerveillé par la beauté des paysages, le claquement sourd des vagues se brisant sur les roches volcaniques, par la rencontre des chevaux sauvages au détour d'une route ou sur les sites archéologiques encore vierge de monde...

      

    ...le don des Pascuans à proposer des spectacles de qualité avec une ferveur incroyablement touchante, l'invitation à participer à ce festival, à le vivre avec eux, c'est ainsi par exemple que nous avons défilé couvert de boue et peinturluré dans le cortège d'une des candidates (objectif déconnection atteint!!) ... et puis bien sûr les moais, impressionnants, énigmatiques, tombés au gré des incidents naturels et des guerres, puis relevés pour être admirés sur leur plate-forme cérémoniale, les ahus...

    10 jours comme des gamins, une plongée dans le Pacifique en prime, la vision au large de la courbure de la Terre,... l'île de Paques fut finalement l'étape imprévue qui nous aura offert bien plus que toutes ses promesses...

     

    Spéciale dédicace à Julien, notre compagnon de breakfast Moais à Tongariki et de dégustation de glaces entre autres, monsieur 300 à l'heure, en ce moment péruvien, nous espérons le revoir un de ces 4, et pourquoi pas à Lima !!!


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    Après la région des lacs, destination Valparaiso. Une nuit de bus plus tard, correspondance à Santiago où la recherche d'un autre bus ne fut pas si tranquille puisque notre trajet coïncidait avec le début des vacances des chiliens... Nous revoilà catapulté dans une ambiance quelque peu... indienne, des gens partout, des gens qui te dévisagent, du bruit, la chaleur, des bus... Leur destination favorite : Vina del Mar, sorte de Costa del Sol chilienne ou Miami des années 60 - chacun sa référence - juste à côté de Valparaiso... C'est donc entouré de nombreux, très nombreux vacanciers que nous nous faufilerons tant bien que mal dans la gare des bus...

     

    Certains chiliens ne sont d'ailleurs pas toujours facile à comprendre... ils te diront volontiers que Valparaiso est une ville dangereuse, sale, pas belle... Traduction : Valparaiso a un charme fou, elle est populaire et artistique, toute en couleur, elle a la particularité d'être articulée autour de collines, les céros, qui rendent sa visite sportive... Mais si tu montes une rue et que tu n'en peux plus, il y aura certainement un local pour t'inviter à discuter et te reposer un peu...

     

    Nos petites têtes d'Européens ont tout de même, comme souvent, éveillé l'attention des locaux, c'est ainsi que nos premiers pas au marché furent remarqués mais après quelques sourires et quelques légumes achetés, on arrivait presqu'à se fondre dans le paysage... On avait d'ailleurs déjà eu de la concurrence à notre départ de Santiago quand un black fit tourner les têtes des chiliens tels le public de Roland-Garros scruptant le passage de la petite balle jaune de l'autre côté du court... Pas toujours facile d'être différent ici...

     

    L'occasion également de belles rencontres dans notre hospedaje...

     

    Stéphanie fait à peu de chose près le même parcours que nous... et pendant ...6 mois, on n'y croyait pas... on passera vraiment de bons moments ensemble... échanger nos impressions fut un régal... Nous avons donc flâné au gré des ruelles, découvrant les façades grafées, admirant cette ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco du haut d'un cero, contemplant les pélicans au port, nous perdant dans ses rues tortueuses, si différentes des habituels plans à damier des autres villes... nous terminerons par un somptueux plateau fromages-tapenade-olives dans un petit resto branché de Valparaiso... et le fromage avait du goût!!! Un moment ...délicieux!

     

     

    Rencontre également avec Jean-Paul et Cathy que nous remercions pour les tuyaux sur Atacama...

    PS1 : Nous venons d'arriver aujourd'hui à San Pedro et, en effet, nous sommes vernis... il fait beau... juste pour notre passage, car dans une semaine ils prévoient à nouveau le déluge... Voici donc l'article sur Valparaiso publié... patience... l'île de Paques arrive!!! Nous vous rassurons pour la Bolivie, on arrive dans une semaine... il fera donc plein soleil là où nous passerons, si vous voulez on vous file notre itinéraire!!!

     

    PS2 : Sinon au risque de paraître pour un imbécile, Pinto, j'ai regardé la traduction en espagnol, Franky, ça veut dire pie??? Moi pas compris... chapeau ou cheval???

     

    PS3 : Oui Renaud, on l'a bien mangé et on s'est régalé... Le problème c'est que si on l'avait fait, ça aurait été moins gai pour redescendre... on a préféré le garder...


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  • Et oui, finalement, nous resterons au Chili...et après on verra comme on dit !

     Le jour le plus long... Auckland – Santiago... un bon en arrière... 8 heures de décalage... ou 16 heures c'est selon... départ à 16h, arrivée à 10h le même jour ! Pas mal se dit-on, un jour de gagné, sauf que deux bonnes journées ont été nécessaires à une remise en forme... et oui, on est plus tout jeune !!!...Un zonage obligé, terrassé dans les fauteuils de l'hospedaje... c'était pas beau à voir... s'acclimater au changement de rythme et au « comment est-ce que ça se passe, ici ».... de ce côté, l'observation reste la meilleure arme de l'anti-à-coté-de-la-plaque !!! C'est ainsi que demandant pour annuler un nuit d'hôtel, nous avons compris que ça ne se faisait pas si facilement, ici. D'emblée, la planification de tes nuits sont recommandées...  « ben on sait pas, nous !!!», qu'on a répondu... vu la tête du gars à l'accueil, ce n'était pas satisfaisant, biiiiiip... mauvaise réponse!! pas graaavvvve... on fera mieux le prochaine fois... quoique !

    Alors, Santiago... comment dire... est LA ville sponsorisée par « Quies », les boules pour les oreilles, une impression de fêtes perpétuelles... et tout le monde est debout pour le petit déj... quand les gens dorment ?... la question reste en suspens... on n'a pas compris ! Mais notre arrivée en plein week-end et durant une période de vacances doit y être manifestement pour quelque chose... et encore !

     

    Notre quartier ne commençait à s'animer qu'en milieu d'après-midi, une impression de rues désertes, de chacun chez soi, un peu comme un jour de deuil natonial... grilles, portails, volets, piques et autres barbelés qui jalonnent les trottoirs... te font bien remarquer que tu te balades à l'extérieur de toutes ces protections... ahhh oui à l'extérieur, pas très amical tout ça mais on fini par ne plus y faire attention ou disons un peu moins !!! C'est comme ça l'Amérique Latine, nous a-t-on dit... Mais les couleurs, les grafs et les fresques qui égaient les maisons...la musique latino qui t'accroche les oreilles à chaque coin de rues, aux fenêtres ouvertes des maisons ou des cafés... rend à la ville un charme particulier.

     

    Direction le centre pour comprendre que tout Santiago ne vit pas au rythme de la nuit, mais bien de la fête, petite danse improvisée sur une place, mouchoir à la main, rabatteur du Christ sont de la partie et Jesus de Nazareth plus que plébiscité  !!

    Comme dans beaucoup d'endroits du monde, le marché reste un bon moyen de découverte des spécialités typiques et Santiago ne faillit pas à cette règle, étales de poissons, fruits et légumes du marché « La Vega », un marché aussi grand qu'un Ikea ! Mais en plus bonne franquette, évidemment !

    L'occasion de s'initier à la spécialité nationale : le Completo. Dans le série, je mange léger, genre de hot-dog tartiné de pâte d'avocat, de tomates pilées et d'un serpentin de mayonnaise sur lesquels tu peux aisément ajouter un peu de choucroute, de fromage chaud, de moutarde, de pickles et/ou d'aji... mais, il y a aussi les empanadas, frits évidemment... Le supermarché, lui, est un désert, pour ne pas dire un désastre, genre, une allée de mayonnaises, une allée de saussices viennoises, une de chips, une de flan, une de pâte et riz et une de sauce tomate... Nestlé nourrit le Chili et Coca-Cola l'abreuve... Bref, si tu as de peur de grossir et que tu veux manger diététique, bienvenue au Paradis... Bon on y va fort, c'est un peu caricatural, mais c'est un sujet de conversation récurrent entre européens... on n'est pas très loin de la vérité... c'est au début un peu affolant... la panique « qu'est-ce qu'on va maaaannnngger? » Finalement, la nourriture n'est pas très variée mais il y a moyen de s'en sortir et de ne pas avoir la boule au ventre chaque fois que ton corps réclame un peu d'énergie.... les légumes sont très bons et le poisson excessivement bon marché... un plat du jour (qui est le même tout les jours) saumon (ou viande)-purée (ou riz ou frites)-salade dans un petit établissement sans prétention ne coûte que 5 euros et c'est bon...

      

    Santiago a également été pour nous le début de l'apprentissage de l'espagnol, car à part uno dos tres, nada nada nada !!! C'est ainsi que, notre guide « apprendre l'espagnol en Amérique latine » Harrap's et nous, sommes devenus les meilleurs amis du monde... notre guide de survie, bien plus utile qu'un couteau suisse! Heureusement, les chiliens sont bien plus patients qu'un néo-zélandais qui a parfois un peu de mal à comprendre que tu ne parles pas comme lui, sa langue maternelle ! Et de surcroît, ça les fait beaucoup rire ici!! Notre premier contact avec cette langue fut amusant... Var, lui, se contente parfois de finir les mots français par A ou O et je dois avouer être parfois médusée, ça peut fonctionner, quand ça n'est pas le cas, les gens se contentent de le regarder, les yeux écarquillés...Harrap's est alors d'un bon secours !

     

    Une petite visite sur la météo, pour se rendre compte que l'île de Chiloé logiquement pluvieuse avec son climat irlandais, benéficie d'une accalmie d'une semaine, juste le temps pour en profiter !! 16 heures de bus plus tard, confortablement installé... arrivée à Castro, Berta nous accueille à la sortie du bus pour nous vanter les mérites de son hospedaje... sympa... on se laisse guider !! Nous dormirons donc chez Berta, son mari et sa mère dont les problèmes d'audition vu son grand âge n'ont malheureusement pas toujours aidé à l'échange linguistique ! Une hospedaje, comme vous l'aurez compris c'est un logement chez l'habitant, même si tu es parfois plus ou moins proche des habitants de la maison... c'est ainsi que nous avons participé au remplacement de la cuisine de Berta en lui donnant notre avis : muy buen ! ...un petit brin de femme Berta, 1m50, toujours un grand chapeau que l'on mettrait chez nous au mariage un peu pouette pouette et une démarche de militaire sur des gros talons carrés, très disponible, elle nous a même gardé nos sacs durant notre escapade de quelques jours en bus à travers l'île.

     

    Desirant découvrir un peu plus la culture Chilote, cap sur Méchuque, une île à côté de l'île, perdue et authentique d'après le guide mais pas facile d'accès....

    effectivement, pas facile d'accès, on pensait y arriver en deux heures, mais sans les conseils avisés d'un des rares habitants de l'île, nous n'y serions pas arrivé le jour même, et pas bu un bon pisco le soir venu en sa compagnie (entre-nous, ça goûte le zizi coin coin)!!

    L'île de Chiloé, nous a conquis, ses palafitos (maisons sur pilotis), son saumon, son ambiance rétro particulière de fête, une identité forte, ses églises entièrement construite de bois, son curanto (plat typique), ses lumières, ses couleurs, ses paysages...

    La préparation du curranto

    Et oui, en Asie, on vous a bassiné avec les temples, les temples et encore les temples, et bien en Amérique latine, les églises, les églises, et encore les églises...c'est vrai qu'elles sont moins dépaysantes c'est sûr mais au-delà des convictions, ce sont de beaux patrimoines. Sur Chiloé, une bonne partie d'entre elles sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco...

     

    Départ pour la région des lacs et ses volcans, l'occasion d'enfin en appréhender un , ce sera Osorno, enfin pas d'alpinisme jusqu'au sommet enneigé mais une belle balade sportive tout de même et une vue éblouissante... la région de Cochamo, les randonnées en forêt, panoramas sur les lacs et petits villages perdus agrémenteront notre visite de cette belle région !!!

     

    En remontant vers Santiago où un vol nous attend dans quelque temps pour L'île de Pâques (oui, fans des îles et de leur ambiance particulièrement préservée et unique)...nous ferons une halte dans la région de Pucon, toujours des volcans et des lacs, mais région extrêmement touristique...il n'est pas inutile de dire que le Chili est très occidental et que ne pas se sentir pousser par le flot de touristes et les activités proposées est le fruit d'un travail certain... L'authenticité dans les stations balnéaires n'est pas légion et l'ambiance sport d'hiver en été et leurs occupants ne nous font pas rêver !! A la recherche donc de la tranquilité et de l'échange... nous serons séduits par le parc national de Villarica et ses villages Mapuches (Indiens qui ne se baladent plus comme dans le film « danse avec les loups » mais continuent à vivre en communauté), parcouru en mode cavalier pour deux jours... incroyables...surtout, lorsque le guide te fait signer une décharge de non responsabilité en cas de décès ou d'autres joyeusetés (euh, sais pas si j'ai encore envie finalement là...) mais nous sommes rentrés entiers et nos muscles s'en souviennent encore... Toute cette frénésie de vacances a ainsi pu être contournée...

     

    Un petit mot s'impose pour vous louer les services des conducteurs de bus locaux ou non d'ailleurs qui proposent au Chili, un service de rêve, mieux qu'un taxi...Sympathique, toujours un petit mot pour rire, te déposent et te chargent où tu veux, une aide précieuse pour les touristes de notre accabi, c'est-à-dire, les espagnolophones du dimanche et des jours fériés... Merci merci !


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    Déjà partis depuis une bonne semaine de Nouvelle-Zélande, nous nous posons un peu... l'occasion de vous envoyer quelques news d'abord de ce beau pays... la suite ne tardera pas... 

      

    La traversée entre les deux îles fut de toute beauté puisque le ferry nous y emmenant, Budget Camper et nous, traverse de très beaux fjords... ici, un trajet devient vite magique...Enfin, pour nous... Budget, lui, n'a rien vu... en soute et hop !

     

    Budget en soute

    En arrivant à Welligton, la capitale, néanmoins plus petite qu 'Auckland, une impression de voir un monde tellement loin de nous... Ben oui, perdu dans la nature depuis pas mal de temps, l'entrée dans une ville est comme une arrivée un peu brutale dans la civilisation (genre un Indien dans la ville ou Jacquouille dans les Visiteurs)... un petit moment d'adaptation s'avère nécessaire... Ne voulant pas abandonner notre Budget camper seul sur le parking du motel, nous dormirons avec lui... On allait tout de même pas le laisser seul, le pauvre...

    L'occasion d'une petite virée dans les rues très agréables de Wellington... Artistes, créativité aussi bien architecturale que vestimentaire (genre les carreaux et les lignes si, si ça va bien ensemble), mais aussi, déjeuner anglais, petites boutiques de seconde main, bus tirés par câbles, concert irlandais, rues inclinées comme à San Francisco... Une ambiance détendue, une capitale à taille humaine !

     

    En Nouvelle-Zélande, prévoir un impérméable n'est pas superflu, on était presque content d'enfin l'utiliser... Il faut dire que jusque là, on a plutôt été chanceux ! Pas le cas de tout le monde puisque, au fil des rencontres,  les aventures de « chouchou et loulou, 3 semaines sous la pluie » n'était pas le titre du dernier feuilleton à la mode mais l'humide réalité pour certains... On a ainsi abrité Petra, une allemande... 3 mois sous la pluie au compteur... ! D'après les Kiwis, toute cette flotte, « ça n'est pas normal » mais à vrai dire c'est pas la première fois qu'on entend cette phrase... on sait malheureusement, ce qu'il advient du climat  !!! On aura donc eu aussi notre lot d'humidité sur l'île du Nord... cela nous a valu une ou deux journées prévues annulées... l'ascension du volcan du Seigneur des Anneaux, ça sera pas pour cette fois-ci... certains, il faut le souligner, le font juste pour l'amouuuur de la marche... Nous, si on peut rien voir et si on est tout mouillé, on n'y va pas... c'est simple... on est quand même pas masos... même si on a pas mal hésité !!!

     

    L'occasion pour nous de s'installer confortablement dans une des institutions néo-zélandaise : le Café. Sorte de Taverne-resto, une vingtaine de sortes de Café avec crème ou chocolat ou encore pépites, guimauve, 80 pourcent de lait, au mocha ou arabica enfin les choix ne manquent pas... les ambiances y sont de manière générale très très chaleureuses et la déco efficace comme on l'aime. En bon belge que tu es, ne viens cependant pas commander une bière, l'alcool ne se consomme pas en ce lieu propice à la rencontre.

     

    Une autre étape dans l'île du Nord avant Auckland sera géothermique... Rotorua et ses couleurs incroyables, ses geysers, son sol qui fume... une terre volcanique qui en met plein les yeux, encore une fois...

    Le long d'une route, apercevant des corps à peine vêtus sous la pluie et les 15 petits degrés, quelques voitures garées,... On se dit encore une fois que les néo-zélandais n'ont pas vraiment la même notion du chaud que nous... mais bon, tout de même, on est intrigué... On s'arrête... On va voir d'un peu plus près... et là, la rivière fume littérallement... Il pleut mais... pas grave... L'eau est à 40°C ! Et nous voilà parti pour une baignade dans les sources chaudes naturelles...

     

    Dernière étape avant de survoler le Pacifique, Auckland et sa très belle Sky Tower. Elle a tout d'une grande capitale occidentale... et même des quartiers chinois... L'occasion pour nous d'aller rafraîchir un peu nos chevelures et de manger également quelques sushis...  Le moment aussi de nous séparer de Budget, la gorge un peu serrée, une bosse dans le hayon arrière une heure avant de rentrer (rien de grave rassurez-vous, il va bien), et en avant pour de nombreuses journées de liberté dont il fera profiter d'autres sur les routes...

     

     Pour nous, la Nouvelle-Zélande, c'est aussi un Mc Do, un KFC et un Burger King fonctionnant à plein régime dans une ville se résumant à une rue... oui, c'est étonnant, malbouffe bonjour...venant de l'Asie où l'obésité n'existe pratiquement pas, le flash !! C'est l'amour inconditionnel pour les All Blacks comme en témoignent les nombreux drapeaux ornant leurs maisons.

    C'est aussi les tribus maoris encore cannibales il y a moins de 200 ans quoique cela reste un point discuté, c'est leurs légendes qui font vibrer le pays, le non au nucleaire et à tout bateau en transportant.

    C'est des tremblements de terre, détruisant notamment le centre historique de Christchurch! C'est les recommandations données pas les spots radios et télévisés en cas de tsunami ...et quand tu loges sur la plage et que c'est la première fois que tu les entends... tu allumes le moteur et tu t'en vas vite fait!C'est encore 80 pourcents des maori ne parlant plus leur langue d'origine, la relance pour la sauvegarde de cette culture est heureusement engagée. C'est enfin et surtout une terre jeune et brute qui lui donne son aspect féérique, tu veux voir des oiseaux...ok...en voici une quirielle, des otories...une centaine sur des rochers... des rochers ? Oui...sortant de la mer et formant un parfait arc de cercle... de la démesure, du grandiose, du spectacle naturel permanent.

     

     

     


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  • Nous en étions resté à « nous voici dans le van, et c'est super » enfin c'était à peu près cela sans compter les petits mots de fête ! A l'heure actuelle, nous sommes toujours dans notre « budget camper », oui toujours le même, sans problème et avec trois mille kilomètres en plus !! Nous avons traversé l'île du Sud de long en large, enfin, plutôt longé les côtes...en débutant par l'Ouest, réputé pour son temps de grisaillle et de pluie. C'est en regardant les conditions météo particulièrement favorables que nous nous sommes lancés à la découverte de ce côté de l'île... la pluie nous épargnant, fait tout de même de cette nature une splendeur féerique tantôt montagneuse, tantôt une plage de sable fin et d'eau turquoise, tantôt un lac d'un bleu électrique,une rivière sous un pont, des glaciers, des cascades jallissant de la montagne, des neiges éternelles, bref, chaque tournant nous a offert un spectacle nous laissant sans voix, laissant seule la place aux onomatopées de toutes sortes...genre...rhooooo....waaaaaahhhhh !

      

    Les journées étant rythmées par des occupations des plus basiques telles que les courses « n'oublions pas d'acheter du pain... », s'en suivait la préparation de gueuletons (selon l'envie et l'énergie), le doux moment de la vaisselle (ben oui, pas le choix), ainsi que la recherche d'un endroit où dormir (sauvage ou camping selon l'état de la batterie de l'appareil photo)... le meilleur moment de la journée étant sans nul doute les randonnées, plus ou moins longues, les propositions pleuvent tout au long du trajet... beaucoup de merveilles sauvages sont pistées, balisées et te permettent de t'y rendre... à pied bien sûr !

     

    Voici quelques photos de notre cadeau de fêtes de fin d'année...un vol panoramique en hélico au dessus du Mont Cook et du Mont Tasman...et notre « Budger Camper » bien cheap a fait son effet, deux vols pour le prix d'un... le marchandage asiatique fonctionne partout!

     

    Après quelques temps à l'Ouest, nous étions déjà un peu plus habitué à ce rythme de vie, et pouvions, par exemple, faire et défaire le lit en moins de 2 minutes...une bonne amélioration, et qui plus est, sans se cogner... s'il vous plaît ! Nous partîmes pour le Sud du Sud, le bout du bout, enfin presque, si on ne compte pas les îles subantarctiques et l'Antarctique bien sûr. Plus tu roules vers le Sud, plus le froid t'accompagne...merci écharpes, bonnets et collants restés bien au chaud durant notre périple asiatique... les nuits peuvent se révéler être glaciales...autrement dit tu te couvres de tout ce que tu trouves!

    Nos randonnées se transformèrent principalement en explorations animalières, à la recherche de pingouin à oeil jaune, de lions de mer, d'otaries à fourrures, d'albatros royaux, d'une ribambelle d'oiseaux en tout genre venus se reposer durant l'été sur les côtes Kiwi. Tu peux même en rencontrer certains le long des routes ou sur les parkings, c'est ainsi que nous avons, notamment, fait la connaissance du Kea, un beau perroquet vert !

      

     

    Nos explorations débuteront à Bluff (petit village dans l'extrême Sud), où la prise de cliché des Stuarts fut rendue extrêmement compliquée par nos amis les mouches dites sandfly (mouches de sables, qui piquent évidemment!) t'agressant par dizaine lorsque tu n'es plus en mouvement ... la seule solution est donc de ne pas s'attarder !

    L'île du Sud...

     

    Nous continuerons dans les Catlins, une balade sur une plage où un lion de mer déboule délicatement d'une vague, et nous accompagne en ballade (à distance respectable, tout de même). Le maître mot, c'est chacun son espace, si les animaux sauvages sont si nombreux c'est aussi par un fabuleux travail de protection et d'information du DOC (Department Of Conservation). Chacun est responsable, et, de manière générale s'en tient aux recommendations autant pour la préservation que pour la sécurité ! Enfin, il n'empêche de voir de temps à autre des petits rigolos se croyant au dessus de tout...genre une ballade en moto sur une plage abritant une colonie de lions de mer...et oui là t'es sûr de ne pas en voir...

    Plus tard, une ballade en fin de journée et une courte attente adossés à une dune nous gratifia d'un bout de vie de trois pingouins à oeil jaune. Durant un bon moment, nous les avons épiés, jouant dans l'eau, se quittant et se retrouvant de manière tendre...vraiment touchant! Oh qu'ils sont mimi... Ce sont les moments où tu rentres vers le van en sautillant comme des gamins.

     

    Nous remonterons ensuite, la côte Est, assez rapidement, mais sans manquer l'étape ultime de l'explorateur marin, Kaikura, une péninsule où nombreuses sont les baleines, dauphins, albatros royaux et autres animaux marins....Lions de mer et otaries y sont toujours fidèles au poste, le long des routes, confortablement installés sur les rochers, des centaines s'y reposent pour mettre bas en cette saison. Une météo d'hiver breton nous attendait pour notre sortie en mer...emmitouflés, nous ne ferons par marche arrière... un cachalot « sperm whale » long de vingt mètres nous a , au bout d'une heure d'attente, fait l'honneur de se montrer à la surface pour respirer... il ne reste visible que 10 minutes avant de replonger 60 à plus de 2000 mètres de profondeur... c'est un peu bas pour nous tout de même, alors patience patience ! C'est alors que l'équipage, surexcité, se munissant de leurs appareils photos, annonce : «  Ladies and Gentlemens, Guys... we will see OOORQAAAA »...la tension montée de 10 crans et une famille de 6 orques, gigantesques, majestueux...une chance... bonheur bonheur... un rêve de gosse!

     

    La Nouvelle-Zélande, deux cultures, européenne et pacifique, qui s'entremêlent, une terre de légende... beaucoup de disputes territoriales pas très anciennes, un pays indépendant mais toujours rattaché à la couronne d'Angleterre... si particulière ! Des habitants très ouverts, chaleureux ( ils n'hésitent pas à t'accoster, juste pour te signifier « hey guys, it's a lovely day today, isn't it ? » ou juste pour te demander d'où tu viens...), un art de vivre, beaucoup d'artistes, de créativité, des musées interactifs entièrement gratuits, la liberté de vivre comme tu l'entends sans être montré du doigt, beaucoup vivent en communauté...enfin, tu choisis ton style, il n'est pas imposé, ici...;:) !

     

    Les Kiwis, nom emprunté au fruit (ça on le connait) mais aussi au petit oiseau (qui ne vit qu'ici et qui a la particularité de ne pouvoir s'envoler...), bon, et bien, les kiwis donc, vivent essentielllement de l'élevage de moutons et de vaches (9 moutons pour 1 Kiwi, autrement dit, y en a beaucoup) et du tourisme, alors oui, très souvent, tu seras dirigé vers tout ce qui est payant et c'est pas donné ! Tu peux dépenser une mane d'argent, tout est possible...sports de terre, de mer, des airs, de lac ...enfin tout même des bateaux excessivement rapides qui sortent de l'eau et qui roulent ensuite, c'est pas commun...enfin c'est parfois un peu déroutant et vraiment surfait! Mais tout ce que tu payes en tant que bon touriste de base trouve souvent son homologue à prix beaucoup plus doux, si tu cherches...mais il faut chercher.

    Les kiwis nous ont donné l'impression d'être passionnés de voiture et pas des moindres, de très très belles voitures anciennes, souvent américaines, par contre de ne pas être très soucieux de leur maison qui semble un peu...en carton par rapport à nos maisons européennes...double vitrage pas besoin, isolation pfff pour quoi faire, ça leur donne un charme bien particulier mais vu les températures et les quantités de pluie dans certaines régions... euhh, on dira qu'ils sont habitués...quand toi tu penses, j'ai un peu froid, tu entends, ahhh il fait vraiment bon ! Avant d'arriver, personne ne s'attarde sur le temps et les températures pour t'expliquer que ça peut être difficile..tu entends juste... tu vois, la météo est juste changeante...oui pour ça elle l'est ! Le matin, chaussettes, grosses bottines et pull ...l'aprem jupe, short, tongue et crème solaire...le soir re-pull, chaussettes...le lendemain...pluie...un peu un goût de Belgique à l'autre bout de la Terre mais bon, impossible de nier qu'ils sont très nettement avantagés par la nature qui les entoure!!


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